Acheter des obligations: l'investissement à risque limité et rendement acceptable
Les obligations ont bien évidemment leur place dans une stratégie de diversification de par leur sécurité, mais n'en espérez pas un gros rendement non plus
Vous avez déjà entendu parler des obligations et/ou du marché obligataire dans les nouvelles économiques. La plus connue: l’obligation française à 10 ans, qui s’envole sur cette décennie. Ce qui veut dire que la France emprunte à des taux de plus en plus élevés et donc doit payer toujours plus d’intérêts pour couvrir ses dépenses. Avant d’investir, petit briefing pour être sur de bien comprendre de quoi on parle.
Une obligation, c’est juste un prêt à un état ou une entreprise
Voilà, vous savez tout. C’est pas plus compliqué que ça. Pour schématiser (parce qu’il peut y avoir des subtilités comme dans tout produit financier, mais dans notre objectif de vulgarisation on va y aller mollo ici), une obligation c’est un prêt. A un état, ou à une entreprise.
Commençons par les obligations à taux fixe (le standard). Imaginons que vous achetiez 1000€ d’obligations (généralement le ticket d’entrée minimum) à 10ans avec un taux de 3%. Cela veut dire que:
Chaque année, l’état ou l’entreprise à qui vous avez prêté cet argent vous paiera vos 3% d’intérêts, soit 30€
La dixième année, vous recevrez vos 30€ d’intérêts, plus le remboursement des 1000€ initialement prêtés
Au final, vous prêtez 1000€, et 10 ans après vous récupérez 1300€
C’est pas mal du tout comme performance. Cela pourrait être mieux certes, mais c’est relativement sûr. Le seul risque? Un défaut de l’entité émettrice. Du coup on évite l’Argentine et on se focalise sur les principales économies occidentales ou de très grandes entreprises. Sachez que si vous voyez une obligation avec un rendement intéressant (supérieur à 5% disons), cela veut dire qu’il y a un risque. L’argent gratuit n’existe pas!
Quelques subtilités à prendre en compte
Déjà, sachez que vous n’achèterez jamais une obligation directement auprès du prêteur en tant qu’investisseur particulier, il vous faudra passer par votre banque, un courtier, une application en ligne…
Ensuite, renseignez-vous bien sur quoi vous achetez, car les obligations peuvent s’acheter en cours de vie du produit. Donc si voyez un cours et un taux, assurez-vous de bien calculer les intérêts que vous recevrez, les dates de remboursement et la date de remboursement du capital. Et comme vous pouvez acheter une obligation en cours de vie, vous pouvez la revendre aussi avant échéance. Pour si vous voulez réallouer votre épargne à un moment donné.
Enfin, si vous partez sur des obligations à l’étranger, gare au taux de change: Achetez $1000 aujourd’hui pour avoir $1200 demain c’est bien, sauf si le dollar s’effondre et que vous vous retrouvez avec moins d’argent une fois la conversion en euros faite!
Les autres types d’obligations
On s’est concentré sur les obligations à taux fixe. Sachez qu’il existe aussi des obligations à taux variable (le taux dépend de l’euribor par exemple), des obligations sans coupon (pas de versements d’intérêt pendant la durée de l’obligation, capital + intérêts sont versés ensemble à échéance), …
On ne vous conseille pas de vous mettre dans ces produits, surtout si vous n’avez ni le temps ni l’envie.
Mais prendre quelques obligations à taux fixes pour se diversifier n’est pas une mauvaise idée. Cela paye un peu plus que les livrets tout en restant relativement sur.
Voire, prendre un fond ou un ETF d’obligations peut être une bonne stratégie: ainsi, vous n’aurez pas à racheter à chaque fois qu’une obligation arrive à terme, les gestionnaires du fond et/ou de l’ETF s’en occupent pour vous.